REGARDS CONTEMPORAINS SUR L’ÉVOLUTION MONDIALE DU VIRUS Y DE LA POMME DE TERRE

Dr Zineb Belabess (INRA CRRA Meknès)

Dr Zineb Belabess
Chercheure en Virologie Végétale.

Les virus transmis par les pucerons dans les cultures de pommes de terre représentent une menace majeure pour les producteurs à l’échelle mondiale, entraînant des pertes significatives en rendement et en qualité des tubercules (Yi et Gray, 2020). Parmi eux, le virus Y de la pomme de terre (PVY) se distingue par sa large propagation et son impact économique considérable (Belabess et al., 2024; Manasseh, 2023; Qing et al., 2023). Identifié dans les années 1930, il constitue un agent pathogène redoutable des solanacées, notamment la pomme de terre (da Silva et al., 2020; Karasev et Gray, 2013). Son origine est supposée sud-américaine, avec une diffusion facilitée par le commerce des tubercules et rhizomes (Quenouille et al., 2013).

Le PVY engendre des pertes qualitatives et quantitatives considérables, pouvant atteindre 100% des récoltes (MacKenzie et al., 2018; Tsedaley, 2015). Sa transmission repose principalement sur plus de 40 espèces de pucerons et la plantation de tubercules infectés, selon un mode de transmission non persistant (Quenouille et al., 2013). Depuis sa découverte, divers groupes de souches et variants ont été identifiés, avec l’émergence récente de souches recombinantes remplaçant les populations locales (Glais et al., 2017; MacKenzie et al., 2019a, 2019b).

Cet article fait le point sur les avancées de la recherche sur le PVY, en abordant la caractérisation des souches, les symptômes, les méthodes de diagnostic, les vecteurs, la transmission par semences et les stratégies de gestion, avec un focus particulier sur la région méditerranéenne.

Taxonomie, structure génomique et organisation

Le PVY appartient au genre Potyvirus de la famille Potyviridae (Quenouille et al., 2013). Son génome est constitué d’un ARN simple brin de 9,7 kb, portant une protéine virale (VPg) liée à son extrémité 5′ et une queue poly(A) en 3′ (Tsedaley, 2015). Les virions, de structure hélicoïdale, se présentent sous forme de filaments flexueux mesurant 730 nm de longueur et 12 nm de largeur (Hamza et al., 2018). Comme les autres Potyvirus, l’ARN viral est encapsidé par une protéine de capside (CP) de 30 kDa, présente en 2 000 copies par particule. Le PVY possède un unique cadre de lecture ouvert (ORF), traduit en une polyprotéine ultérieurement clivée en 11 protéines multifonctionnelles : P1, HC-Pro, P3, 6K1, P3N-PIPO, CI, 6K2, VPg, NIa, NIb et CP (Figure 1) (Lacomme et Jacquot, 2017).

Figure 1 : Représentation schématique du génome du PVY (environ 9,7 kb) montrant les positions nucléotidiques définissant chaque produit fonctionnel potyviral, voir Belabess et al. (2024).

Structure et dynamique des populations

Le PVY est classé en sept groupes en fonction de la réponse de l’hôte et de son interaction avec les gènes de résistance : PVYO (souche ordinaire), PVYC (souche à taches sur les feuilles), PVYZ (souche Z), PVYN (souche à nécrose des nervures du tabac), PVYE (souche E), PVYNTN (souche à nécrose tubéreuse) et PVYN-Wi (souche Wilga) (Bahrami Kamangar, 2021; Glais et al., 2017; Tsedaley, 2015). Depuis les années 1980, les souches recombinantes PVYNTN et PVYN-Wi ont émergé, provoquant des symptômes plus sévères, notamment ceux associés à potato tuber necrotic ringspot disease (PTNRD) (Gray et al., 2010; Piche et al., 2004). Le PTNRD est une maladie qui a été décrite pour la première fois en Hongrie dans les années 1980. Elle se manifeste par des taches annulaires nécrotiques bien visibles à la surface des tubercules de pomme de terre. Ces taches peuvent apparaître isolément ou en groupes, formant parfois des motifs complexes par fusion des anneaux (Beczner et al., 1984). Ces souches recombinantes remplacent progressivement les formes non recombinantes et peuvent coexister au sein d’un même champ ou d’une même plante (Figure 2) (Davie et al., 2017; Mondal et al., 2021)

Figure 2 : Schéma des structures recombinantes du PVY, voir Belabess et al. (2024).

L’évolution rapide du PVY est favorisée par la variabilité de son génome et sa forte capacité de recombinaison, facilitée par la polymérase virale et certaines structures de l’ARN (Hu et al., 2009). Les mutations et recombinaisons entre souches permettent son adaptation aux différents cultivars de pommes de terre (Karasev and Gray, 2013). Actuellement, les populations du PVY sont dominées par des souches non recombinantes comme PVYC, PVYNetPVYO, ainsi que par les recombinants PVYNTNetPVYN-Wi (Dupuis et al., 2018). L’introduction de cultivars résistants a favorisé l’expansion des souches recombinantes, souvent difficiles à détecter en raison de symptômes atténués (Gray and Power, 2018). De plus, des facteurs environnementaux, notamment le climat, influencent la diversité du PVY. Des variations régionales significatives ont été observées, comme en Astrakhan (Russie), où la diversité génétique du virus est particulièrement élevée (Samarskaya et al., 2023).

Symptômes et impact économique

Les différentes souches de PVY induisent divers symptômes et impactent le rendement des tubercules selon les cultivars de pommes de terre (MacKenzie et al., 2019a, 2019b). Les souches recombinantes sont particulièrement préoccupantes sur le plan économique, entraînant des pertes pouvant atteindre 100% (Tableau 1) (Tsedaley, 2015). Le PVY provoque une large gamme de symptômes, allant de légers (mosaïque, marbrures) (Figure 3) à sévères (nécrose, chutes des feuilles) (Schramm et al., 2011). La sévérité des symptômes est influencée par des facteurs abiotiques et par des infections mixtes qui exacerbent la maladie (Byarugaba et al., 2020). Elle dépend également de la souche et de la concentration virale (del Toro et al., 2019). Par exemple, la souche PVYO induit des symptômes particulièrement marqués chez les cultivars porteurs du gène Ny (Karasev et al., 2011). L’impact économique du PVY ne se limite pas aux pertes de rendement, mais il entraîne également des pertes post-récolte. Les tubercules infectés peuvent développer des maladies comme la PTNRD, les rendant invendables (Lacomme and Jacquot, 2017). De plus, l’infection altère la qualité des tubercules en réduisant leur teneur en matière sèche et en amidon (Ospankulova et al., 2023).

Tableau 1 : Impact économique de l’infection par le PVY dans différentes zones de production de pommes de terre dans le monde, voir Belabess et al. (2024).
Figure 3 : Symptômes de mosaïque et de déformation des folioles sur pommes de terre infectées par le PVY dans la zone de Berkane (nord-est du Maroc) durant les saisons 2021-2022 (Belabess et al., 2024).

Transmission et épidémiologie

Le PVY se transmet entre les plantes principalement par les pucerons, par propagation végétative via les tubercules, ou par contact direct (da Silva et al., 2020). Il peut également être transmis mécaniquement, notamment par les blessures ou la greffe (Lacomme et al., 2017). Les pucerons, en particulier Myzus persicae Sulzer, jouent un rôle clé en tant que vecteurs principaux, assurant une transmission non persistante et variable (Sastry et al., 2019; Tsedaley, 2015). La transmission du virus dépend de plusieurs facteurs, tels que le type de plante hôte, la souche virale, les conditions environnementales et les espèces de pucerons impliquées (Bahrami Kamangar et al., 2019; Chung et al., 2016). Le changement climatique pourrait augmenter la prévalence des pucerons, favorisant ainsi la propagation du virus (Torrance and Talianksy, 2020). Une même espèce de puceron peut transmettre plusieurs souches simultanément, et l’efficacité de cette transmission varie en fonction de la souche virale et de l’espèce de puceron (Syller and Grupa, 2014). Les tubercules infectés constituent une source majeure de transmission verticale, et l’infection par les tubercules contribue à la propagation du virus dans les champs (Lacomme et al., 2017). D’autres vecteurs, tels que le réseau mycorhizien commun, font également l’objet d’études pour déterminer leur rôle potentiel dans la transmission du virus (Deja-Sikora et al., 2023).

Méthodes de détection

L’identification des souches de PVY repose principalement sur les symptômes qu’elles induisent dans les plantes indicatrices, telles que le tabac et certaines variétés de pommes de terre porteuses de gènes de résistance (Singh et al., 2008). Les souches sont alors classées en fonction de critères spécifiques, tels que les symptômes de mosaïque ou de nécrose des nervures. Cependant, cette méthode demeure lente et n’est pas adaptée à un diagnostic à haut débit (Glais et al., 2017). Les techniques sérologiques, telles que l’ELISA (enzyme-linked immunosorbent assay), utilisent des anticorps polyclonaux et monoclonaux pour détecter le PVY. Cette approche est largement privilégiée en raison de sa fiabilité, de son faible coût et de sa capacité à traiter un grand nombre d’échantillons. Pour accroître l’exactitude des tests, l’utilisation d’un cocktail d’anticorps monoclonaux est recommandée afin d’élargir la spécificité (Glais et al., 2017). Les tests PCR (polymerase chain reaction) et RT-PCR (reverse transcription-PCR) permettent une identification très précise des souches de PVY, offrant une grande sensibilité et spécificité, notamment pour distinguer des souches comme PVYNTN et PVYN (Glais et al., 2017). La RT-PCR multiplexe est particulièrement utile pour détecter les infections mixtes et pour la surveillance efficace de la propagation du virus dans les cultures de pommes de terre (Lorenzen et al., 2006). Ces méthodes ont significativement amélioré la détection de PVY, même dans des contextes complexes où les approches biologiques et sérologiques étaient insuffisantes.

Stratégies de contrôle

La certification des semences joue un rôle crucial dans la réduction de la propagation du PVY, car les tubercules de semence constituent la principale source d’inoculum (Gray and Power, 2018). Cependant, l’émergence de nouvelles souches difficilement détectables visuellement et l’utilisation de cultivars asymptomatiques ont rendu nécessaires l’adoption de méthodes intégrées de gestion (Schramm et al., 2011). Des stratégies telles que l’exclusion spatiale et temporelle, consistant à séparer la production commerciale de semences et à ajuster les dates de plantation pour éviter les migrations de pucerons, se sont révélées efficaces (Gray and Power, 2018). Le contrôle des pucerons vecteurs demeure une priorité, bien que des alternatives écologiques, comme la cavitation hydrodynamique, offrent des solutions innovantes pour limiter la propagation sans recourir aux produits chimiques (Filipic et al., 2022). La culture de variétés résistantes reste une méthode essentielle, bien que les souches récentes, telles que PVYNTNet PVYN-Wi, soulignent la nécessité d’une résistance plus large (Manasseh, 2023). Enfin, les biotechnologies, telles que la RNAi (RNA interference), les amiARNs (artificial microRNAs), etla technologie CRISPR/Cas13 (Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats), sont explorées pour renforcer la résistance génétique contre le PVY (Routhu et al., 2023; Zhan et al., 2023).

Situation dans la région Méditerranéenne

Le PVY est largement présent dans de nombreux pays méditerranéens et constitue l’un des virus les plus répandus dans la région (Abdalla et al., 2016; Djilani-Khouadja et al., 2010; Larbi et al., 2012). Il a été détecté au Maroc (Chibane, 1999), en Tunisie (Boukhris-Bouhachem et al., 2007), en Égypte (Abdalla et al., 2016), et en Algérie (Allala-messaoudi et al., 2019). Dans le contexte algérien, une étude menée entre 2014 et 2016 a montré que le PVY représentait 93% des échantillons infectés (Allala-messaoudi et al., 2019). En Tunisie, l’incidence du PVY était élevée (90,2%), avec les souches dominantes PVYN et PVYNTN (Djilani-Khouadja et al., 2010). En Égypte, des enquêtes réalisées entre 2010 et 2016 ont révélé plusieurs souches recombinantes de PVY, principalement PVYN, PVYNTN, et PVYN-Wi (Elwan et al., 2021, 2017). Les variations génétiques de PVY, notamment les recombinaisons de souches, ont été fréquemment observées dans la région, affectant principalement les cultures de pommes de terre.

Conclusions et perspectives d’avenir

Le PVY représente une menace majeure pour la culture de la pomme de terre, notamment en raison de l’émergence de souches recombinantes sévères telles que PVYNTN, difficiles à détecter et capables de provoquer des pertes économiques importantes. La complexité de sa détection, liée à sa diversité génétique, ainsi que les options de contrôle encore limitées, rendent sa gestion particulièrement délicate.

Une gestion durable et efficace du PVY repose sur une compréhension approfondie de sa génétique, de sa diversité et de la dynamique de ses populations virales. Le développement de cultivars résistants, associés à l’utilisation de nouvelles technologies de modification génétique telles que CRISPR ou le spray-induced gene silencing (SIGS), offrent des perspectives prometteuses à long terme. Par ailleurs, la caractérisation locale des isolats, l’identification des vecteurs aphidiens et des hôtes secondaires, ainsi que l’évaluation de la prévalence du virus dans différentes régions, constituent des axes de recherche essentiels. Ces travaux permettront de mieux comprendre l’épidémiologie du PVY et de développer des stratégies de lutte adaptées et intégrées, à l’échelle locale comme internationale.

Références bibliographiques

Abdalla, O., Eraky, A., Mohamed, S., Fahmy, F., 2016. Molecular Identification of Viruses Responsible for Severe Symptoms on Potato (Solanum sp.) growing in Assiut Governorate (Upper Egypt). Int. J. Virol. Stud. Res. 4, 29–33. https://doi.org/http://dx.doi.org/10.19070/2330-0027-160005

Allala-messaoudi, L., Glais, L., Kerkoud, M., Boukhris-bouhachem, S., Bouznad, Z., 2019. Preliminary characterization of potato virus Y (PVY) populations in Algerian potato fields. J. Plant Pathol. 101, 1–14. https://doi.org/10.1007/s42161-018-0103-1

Bahrami Kamangar, S., 2021. Molecular aspects of Potato Virus Y transmission by aphids (Myzus persicae). Universiteit Gent-Institute for Agricultural and Fisheries Research.

Bahrami Kamangar, S., Taning, C.N.T., De Jonghe, K., Smagghe, G., 2019. Quantity and transmission efficiency of an isolate of the Potato virus Y–Wilga ­ (PVY N − Wi) by aphid species reared on different host plants. J. Plant Dis. Prot. 126, 529–534. https://doi.org/10.1007/s41348-019-00266-0

Beczner, L., Horváth, J., Romhányi, I., Förster, H., 1984. Studies on the etiology of tuber necrotic ringspot disease in potato. Potato Res. 27, 339–352. https://doi.org/10.1007/BF02357646

Belabess, Z., Tahiri, A., Lahlali, R., 2024. Contemporary perspectives on the global evolution of potato virus Y pathogen. Indian Phytopathol. 77, 13–34. https://doi.org/10.1007/s42360-024-00709-1

Boukhris-Bouhachem, S., Hullé, M., Rouzé, J., Glais, L., Kerlan, C., 2007. Solanum elaeagnifolium, a potential source of Potato Virus Y (PVY) propagation. Bull. OEPP 37, 125–128. https://doi.org/https://doi.org/10.1111/j.1365-2338.2007.01095.x

Byarugaba, A.A., Mukasa, S.B., Barekye, A., Rubaihayo, P.R., 2020. Interactive effects of Potato virus Y and Potato leafroll virus infection on potato yields in Uganda. Open Agric. 5, 726–739. https://doi.org/10.1515/opag-2020-0073

Chibane, A., 1999. Techniques de production de la pomme de terre au Maroc. Transf. Technol. en Agric. 52, 1–4.

Chung, B.N., Canto, T., Tenllado, F., Choi, K.S., Joa, J.H., Ahn, J.J., Kim, C.H., Do, K.S., 2016. The effects of high temperature on infection by Potato virus Y, potato virus A, and Potato leafroll virus. Plant Pathol. J. 32, 321–328. https://doi.org/10.5423/PPJ.OA.12.2015.0259

da Silva, W., Kutnjak, D., Xu, Y., Xu, Y., Giovannoni, J., Elena, S.F., Gray, S., 2020. Transmission modes affect the population structure of potato virus Y in potato. PLoS Pathog. 1–23. https://doi.org/10.1371/journal.ppat.1008608

Davie, K., Holmes, R., Pickup, J., Lacomme, C., 2017. Dynamics of PVY strains in field grown potato : Impact of strain competition and ability to overcome host resistance mechanisms. Virus Res. 241, 95–104. https://doi.org/10.1016/j.virusres.2017.06.012

Deja-Sikora, E., Werner, K., Hrynkiewicz, K., 2023. AMF species do matter: Rhizophagus irregularis and Funneliformis mosseae affect healthy and PVY-infected Solanum tuberosum L. in a different way. Front. Microbiol. 14, 1–16. https://doi.org/10.3389/fmicb.2023.1127278

del Toro, F.J., Choi, K.S., Rakhshandehroo, F., Aguilar, E., Tenllado, F., Canto, T., 2019. Ambient conditions of elevated temperature and CO 2 levels are detrimental to the probabilities of transmission by insects of a Potato virus Y isolate and to its simulated prevalence in the environment. Virology 530, 1–10. https://doi.org/10.1016/j.virol.2019.02.001

Djilani-Khouadja, Glais, L., Tribodet, M., Kerlan, C., Fakhfakh, H., 2010. Incidence of potato viruses and characterisation of Potato virus Yvariability in late season planted potato crops in Northern Tunisia. Eur. J. Plant Pathol. 126, 479–488. https://doi.org/10.1007/s10658-009-9554-8

Dupuis, B., Bragard, C., Schumpp, O., 2018. Resistance of Potato Cultivars as a Determinant Factor of Potato virus Y (PVY) Epidemiology. Potato Res. 62, 123–138. https://doi.org/https://doi.org/10.1007/s11540-018-9401-4

Elwan, E.A., Aleem, E.E.A., Fattouh, F.A., Green, K.J., Tran, L.T., Karasev, A.V., 2017. Occurrence of Diverse Recombinant Strains of Potato virus Y Circulating in Potato Fields in Egypt. Plant Dis. 101, 1463–1469. https://doi.org/10.1094/PDIS-02-17-0275-RE

Elwan, E.A., Rabie, M., Abdel Aleem, E.E., Radwa, M.T., Fattouh, F.A., 2021. Investigation into the strain typing of Potato Virus Y isolates in Egypt. J. Plant Dis. Prot. 128, 369–378. https://doi.org/10.1007/s41348-020-00399-7

Filipic, A., Lukezic, T., Bacnik, K., Ravnikar, M., Jeselnik, M., Kosir, T., Petkovsek, M., Zupanc, M., Dular, M., Aguirre, I.G., 2022. Hydrodynamic cavitation efficiently inactivates potato virus Y in water. Ultrason. Sonochem. 82, 1–9. https://doi.org/10.1016/j.ultsonch.2021.105898

Funke, C.N., Nikolaeva, O.V., Green, K.J., Tran, L.T., Chikh-Ali, M., Quintero-Ferrer, A., Catting, R.A., Frost, K.E., Hamm, P.B., Olsen, N., Pavek, M.J., Gray, S.M., Crosslin, J.M., Karasev, A.V., 2017. Strain-Specific Resistance to Potato virus Y (PVY) in Potato and Its Effect on the Relative Abundance of PVY Strains in Commercial Potato Fields. Plant Dis. 101, 20–28. https://doi.org/http://dx.doi.org/10.1094/PDIS-06-16-0901-RE Strain-Specific

Glais, L., Ali, M.C., Karasev, A.V., Kutnjak, D., Lacomme, C., 2017. Detection and Diagnosis of PVY, in: Potato Virus Y: Biodiversity, Pathogenicity, Epidemiology and Management. pp. 103–139. https://doi.org/10.1007/978-3-319-58860-5

Gray, S., De Boer, S., Lorenzen, J., Karasev, A., Whitworth, J., Nolte, P., Singh, R., Boucher, A., Xu, H., 2010. Potato virus Y, An Evolving Concern for Potato Crops in the United States and Canada. Plant Dis. 94, 1384–1397. https://doi.org/10.1094 /PDIS-02-10-0124

Gray, S.M., Power, A.G., 2018. Anthropogenic influences on emergence of vector-borne plant viruses : the persistent problem of potato virus Y. Curr. Opin. Virol. 33, 177–183. https://doi.org/https://doi.org/10.1016/j.coviro.2018.10.002

Hamza, K.A., Abd El-Aziz, M.H., Behiry, S.I., Younes, H.A., 2018. Isolation and purification of Potato virus Y isolate infecting potato (Solanum tuberosum L.) in Al-Nubaria region. Middle East J. Agric. 7, 1201–1207.

Hu, X., Karasev, A.V., Brown, C.J., Lorenzen, J.H., 2009. Sequence characteristics of potato virus Y recombinants. J. Gen. Virol. 90, 3033–3041. https://doi.org/10.1099/vir.0.014142-0

Karasev, A.V., Gray, S.M., 2013. Genetic Diversity of Potato virus Y Complex. Am. J. Potato Res. 90, 7–13. https://doi.org/10.1007/s12230-012-9287-7

Karasev, A.V., Hu, X., Brown, C.J., Kerlan, C., Nikolaeva, O.V., Crosslin, J.M., Gray, S.M., 2011. Genetic Diversity of the Ordinary Strain of Potato virus Y (PVY) and Origin of Recombinant PVY Strains. Virology 101, 778–785. https://doi.org/10.1094 /PHYTO-10-10-0284

Lacomme, C., Jacquot, E., 2017. General Characteristics of Potato virus Y (PVY) and Its Impact on Potato Production : An Overview, in: Lacomme, C., Glais, L., Bellstedt, D.U., Dupuis, B., Karasev, A.V., Jacquot, E. (Eds.), Potato Virus Y: Biodiversity, Pathogenicity, Epidemiology and Management. pp. 1–19. https://doi.org/10.1007/978-3-319-58860-5

Lacomme, C., Pickup, J., Fox, A., Glais, L., Dupuis, B., Steinger, T., Rolot, J.L., Valkonen, J.P.T., Kruger, K., Nie, X., Modic, S., Mehle, N., Ravnikar, M., Hullé, M., 2017. Transmission and Epidemiology of Potato virus Y, in: Fox, A., Glais, L., Dupuis, B., Steinger, T., Rolot, J.L., Volkonen, J.P.., Kruger, K., Nie, X. (Eds.), Potato Virus Y: Biodiversity, Pathogenicity, Epidemiology and Management. Springer International Publishing AG 2017, pp. 141–176. https://doi.org/10.1007/978-3-319-58860-5

Larbi, I., Djilani-Khouadja, F., Khamassy, N., Fakhfakh, H., 2012. Potato virus surveys and wide spread of recombinant PVY NTN variant in Central Tunisia. African J. Microbiol. Res. 6, 2109–2115. https://doi.org/10.5897/AJMR11.1385

Lorenzen, J.H., Piche, L.M., Gudmestad, N.C., Meacham, T., Shiel, P., 2006. A Multiplex PCR Assay to Characterize Potato virus Y Isolates and Identify Strain Mixtures. Plant Dis. 90, 935–940. https://doi.org/10.1094 /PD-90-0935

MacKenzie, T.D.B., Lavoie, J., Xianzhou, N., Singh, M., 2018. Differential Spread of Potato virus Y (PVY) Strains O , N : O and NTN in the Field : Implications for the Rise of Recombinant PVY Strains in New Brunswick, Canada. Am. J. Potato Res. 95, 301–310.

MacKenzie, T.D.B., Nie, X., Bisht, V., Singh, M., 2019a. Proliferation of recombinant pvy strains in two potato-producing regions of canada, and symptom expression in 30 important potato varieties with different PVY strains. Plant Dis. 103, 1943–7692. https://doi.org/10.1094/PDIS-09-18-1564-RE

MacKenzie, T.D.B., Nie, X., Bisht, V., Singh, M., 2019b. Proliferation of Recombinant PVY Strains in Two Potato-Producing Regions of Canada , and Symptom Expression in 30 Important Potato Varieties with Different PVY Strains. Plant Dis. 103, 2221–2230. https://doi.org/https://doi.org/10.1094/PDIS-09-18-1564-RE

Manasseh, R., 2023. Molecular features of the (in-) compatibility between potato and potato virus Y. A Diss. Submitt. Partial fulfillment Requir. degree Dr. PHILISOPHY. WASHINGTON STATE UNIVERSITY.

Mondal, S., Ghanim, M., Roberts, A., Gray, S.M., 2021. Different potato virus Y strains frequently co-localize in single epidermal leaf cells and in the aphid stylet. J. Genaral Virol. 102, 1–15. https://doi.org/10.1099/jgv.0.001576

Ospankulova, G., Khassanov, V., Kamanova, S., Toimbayeva, D., Saduakhasova, S., Bulashev, B., Aidarkhanova, G., Yermekov, Y., Murat, L., Shaimenova, B., Muratkhan, M., Li, W., 2023. Effect of infection of potato plants by Potato virus Y (PVY), Potato virus S (PVS), and Potato virus M (PVM) on content and physicochemical properties of tuber starch. Food Sci. Nutr. 11, 4002–4009. https://doi.org/10.1002/fsn3.3386

Piche, L.M., Singh, R.P., Nie, X., Gudmestad, N.C., 2004. Diversity Among Potato virus Y Isolates Obtained from Potatoes Grown in the United States. Virology 94, 1368–1375.

Qing, Xin, J., Chunju, L., Yongliang, G., Zhiyong, Y., Chao, G., Jie, W., Pengjun, X., Xiangdong, L., Yanping, T., 2023. Pathogenicity and virulence of two different PVY isolates associated with three different hosts. Acta Phytopathol. Sin. 53, 13–21. https://doi.org/10.13926/j.cnki.apps.000625

Quenouille, J., Vassilakos, N., Moury, B., 2013. Potato virus Y : a major crop pathogen that has provided major insights into the evolution of viral pathogenicity. Mol. Plant Pathol. 14, 439–452. https://doi.org/10.1111/mpp.12024

Routhu, G.K., Borah, M., Siddappa, S., Nath, P.D., 2023. Topical application of coat protein specific dsRNA molecules confers resistance against cognate Potato virus Y (PVY) infecting potato of North-East India. Gene Reports 31. https://doi.org/10.1016/j.genrep.2023.101776

Samarskaya, V.O., Ryabov, E.V., Gryzunov, N., Spechenkova, N., Kuznetsova, M., Ilina, I., Suprunova, T., Taliansky, M.E., Ivanov, P.A., Kalinina, N.O., 2023. The Temporal and Geographical Dynamics of Potato Virus Y Diversity in Russia. Int. J. Mol. Sci. 24, 1–14. https://doi.org/https://doi.org/10.3390/ijms241914833

Sastry, K.S., Mandal, B., Hammond, J., Scott, S.W., Briddon, R.W., 2019. Encyclopedia of Plant Viruses and Viroids, 1st ed. 20. ed.

Schramm, S., Frost, K., Charkowski, A., Gray, S., Crockford, A., Groves, R.L., 2011. Management of Potato Virus Y (PVY) in Wisconsin Seed Potato Production 1–8.

Singh, R.P., Valkonen, J.P.T., Gray, S.M., Boonham, N., Jones, R.A.C., Kerlan, C., Schubert, J., 2008. Discussion paper : The naming of Potato virus Y strains infecting potato. Arch. Virol. 153, 1–13. https://doi.org/10.1007/s00705-007-1059-1

Syller, J., Grupa, A., 2014. The effects of co-infection by different Potato virus Y (PVY) isolates on virus concentration in solanaceous hosts and efficiency of transmission. Plant Pathol. 63, 466–475. https://doi.org/10.1111/ppa.12095

Torrance, L., Talianksy, M.E., 2020. Potato Virus Y Emergence and Evolution from the Andes of South America to Become a Major Destructive Pathogen of Potato and Other Solanaceous Crops Worldwide. Viruses 12, 1–14. https://doi.org/10.3390/v12121430

Tsedaley, B., 2015. A Review Paper on Potato Virus Y (PVY) Biology , Economic Importance and its Managements. J. Biol. Agric. Healthc. 5, 110–127.

Valkonen, J.P.T., Gebhardt, C., Zimnoch-guzowska, E., Watanabe, K.N., 2017. Resistance to Potato virus Y in Potato, in: Fox, A., Glais, L., Dupuis, B., Steinger, T., Rolot, J.L., Volkonen, J.P.., Kruger, K., Nie, X. (Eds.), Potato Virus Y: Biodiversity, Pathogenicity, Epidemiology and Management. Springer International Publishing AG 2017, pp. 207–241. https://doi.org/10.1007/978-3-319-58860-5

Yi, X., Gray, S.M., 2020. Aphids and their transmitted potato viruses : A continuous challenges in potato crops. J. Integr. Agric. 19, 367–375. https://doi.org/10.1016/S2095-3119(19)62842-X Zhan, X., Liu, W., Nie, B., Zhang, F., Zhang, J., 2023. Cas13d-mediated multiplex RNA targeting confers a broad-spectrum resistance against RNA viruses in potato. Commun. Biol. 6, 1–9. https://doi.org/10.1038/s42003-023-05205-2

Ce contenu a été publié dans Protection des plantes. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.